Caroline Le Rhun, invitée d’honneur de la 11ème édition du Salon du Livre de Saint Nicolas de Port

Caroline Le Rhun est l’auteure de la série «Enquêtes en mer » aux éditions du Palémon, elle fera le déplacement depuis Penmarc’h, à la pointe du Finistère, pour rencontrer les visiteurs du Salon du Livre de Saint Nicolas de Port le 2 février prochain.

Caroline Le Rhun, quel a été votre parcours avant d’arriver à l’écriture et cela était-il une évidence pour vous de prendre la plume ?

Après des études en communication, j’ai eu diverses activités professionnelles, mais la plus longue a été 16 années en tant qu’animatrice socio-culturelle dans une mairie. Je suis désormais assistante administrative et communication au sein d’un syndicat intercommunautaire qui s’occupe d’aménagement du territoire.

L’écriture et la création m’ont toujours fait envie. J’ai commencé à écrire à la fin de l’adolescence, des contes pour enfants, divers écrits et surtout l’ébauche de mon premier roman. Mon idée était d’écrire une sorte de road trip qui se passe en mer. Ce n’est que vers 2017-2018 que j’ai repris cet ancien projet pour le remodeler. Ainsi est né Sombres dérives, le premier tome d' »Enquêtes en mer ».

Jean Failler, le prolifique auteur des Enquêtes de Mary Lester, vous a accompagné à vos débuts. Pouvez-vous nous parler cette rencontre et de son influence sur vos romans ?

Jean est LA référence du polar en Bretagne. Ses livres connaissent un succès phénoménal. Je l’ai rencontré lors d’un salon, en 2019, alors que j’avais terminé mon premier manuscrit. Il a bien voulu le lire et le partager avec le comité de lecture de sa maison d’édition, Palémon. Donc c’est grâce à lui et à sa directrice d’édition, Delphine Hamon, que l’aventure a commencé pour moi. C’est un honneur pour moi qu’il m’ait accordé son « parrainage » et je lui suis extrêmement reconnaissante. C’est quelqu’un de bienveillant et de généreux, qui permet à d’autres auteurs de pourvoir s’exprimer. Jean est aussi une référence dans le savoir être. Malgré le succès, il garde ses valeurs de simplicité et d’authenticité. Bref, un grand Monsieur, inspirant et précieux pour moi.

Quels sont vos rituels d’écriture ? Ont-ils changé au fil des romans ?

Je n’ai pas de rituel particulier. Toutefois dès que l’idée d’un prochain roman germe, j’aime acheter un beau cahier à spirale avec une couverture illustrée qui me plaît. J’essaye de l’emmener partout pour y écrire les idées qui peuvent voir le jour à n’importe quel moment. La marque Clairefontaine me plaît particulièrement car le papier est de belle qualité, ça fait partie du plaisir de l’écriture. Ensuite, je retranscris tous ces éléments sur mon ordinateur de bureau.

Au travers de vos livres, on sent une véritable passion pour la mer et un attachement profond pour la Bretagne. Était-ce évident pour vous qu’il s’agirait de la toile de fonds de vos intrigues ?

On peut dire que la mer fait partie de mon ADN, comme beaucoup de Bretons et comme d’autres populations dont le destin est lié à la pêche ou aux échanges maritimes. Mes envies d’écriture sont liées à mon enfance et à mon environnement maritime, donc ces thèmes se sont imposés à moi tout naturellement et mes intrigues se sont construites autour de ce monde.

Mes intrigues sont toutes ancrées en Bretagne mais font aussi voyager le lecteur ailleurs qu’en Bretagne. Sur les mers, pour Sombres dérives, en Irlande, au Pays de Galles et en Cornouailles anglaise pour Vagues amères, au Japon pour Horizons obscurs et aux Bahamas pour Bleus profonds. Oui, j’adore la Bretagne, j’y suis née et j’aime y habiter mais je suis aussi inspirée par d’autres horizons que j’aime mêler à la Bretagne. J’aime la géographie et les paysages sont souvent chez moi le moteur de mon inspiration. Si dans mes écrits, la mer est au cœur de mes intrigues, je la vois comme un lien entre les terres et non comme une frontière.

Vos 4 romans, publiés aux éditions Palémon dans la collection « enquêtes en mer », suivent les mêmes personnages, la collection va t’elle se poursuivre avec un cinquième tome ? Quels sont vos projets littéraires à venir ?

C’est vraiment plaisant de créer des personnages récurrents, ça permet de les faire vivre et évoluer dans différents contextes sur un temps long. Je me suis attachée à eux, forcément, ce qui fait que j’ai envie de les voir poursuivre leur parcours. Je suis actuellement en train de terminer mon tome 5 dont l’action se passe en Ecosse.

J’ignore combien de tomes d' »Enquêtes en mer » j’écrirai, mais l’inspiration est là et elle me permet d’envisager d’autres intrigues à proposer à Ronan et Mary, mes personnages, ainsi qu’aux lecteurs !

J’ai l’esprit ouvert et je ne me limite pas à écrire uniquement pour « Enquêtes en mer ». Ce n’est pas exclu que l’inspiration me mène à d’autres projets, mais pour
cela, il faut du temps. Et ce n’est pas l’inspiration qui me manque le plus, c’est le temps !

Et vous, quelle lectrice êtes-vous ? Quels livres trouve t’on sur votre table de nuit ?

Je lis pas mal de polars : scandinaves, écossais, américains aussi. Mais je me dirige de plus en plus vers des récits psychologiques moins basés sur des enquêtes policières au sens strict. La complexité de l’âme humaine m’intéresse plus que les procédures judiciaires. Me viennent à l’esprit les auteurs suivants : Björn Larsson, Patricia Macdonald, Daphné du Maurier, Fred Vargas, Peter May… Je ne suis pas très fan de romans historiques, toutefois grâce à une amie, je viens de découvrir Les Piliers de la Terre, de Ken Follett, que j’ai adoré (je m’apprête donc à lire les autres tomes de sa série), et en ce moment sur ma table de chevet, on trouve L’heure bleue, de Paula Hawkins.